Quand j’étais plus jeune, j’ai voulu être journaliste, photographe, écrivaine puis styliste. J’ai aussi voulu devenir prof, mais c’était un choix par défaut que je suis heureuse d’avoir pu éviter, même si je garde un intérêt pour l’enseignement. Je ne pensais en tout cas sûrement pas devenir blogueuse (vu que de toutes façons, ça n’existait pas) !

Aujourd’hui, je suis créatrice de contenu. J’ai deux blogs, celui-ci et Fat Lobster (avec en plus un podcast), que je développe de façon professionnelle et que je cherche donc à monétiser (mais toujours avec 100% de plaisir), et je fais des missions de rédaction web en freelance. Et les missions que je préfère, c’est la rédaction d’articles de blog.

Mon activité amène toujours beaucoup de question, j’ai eu envie d’aborder de nouveau le sujet et te racontant mon parcours et comment ce qui m’a fait devenir blogueuse. Prends un thé, installe-toi confortable, le moment où je te raconte ma life est venu !

Une envie d’écrire

J’ai toujours aimé écrire. Comme je le disais plus haut, petite, j’ai voulu être écrivaine et journaliste, photographe aussi, et ado, je voulais être styliste. J’avais envie de créer.

À 10 ans, on m’a offert mon premier journal intime que j’ai commencé à tenir, avec plus ou moins d’assiduité. Ma mère travaillait à la maison et j’ai du coup eu la chance d’avoir accès à un ordinateur rapidement (à 11 ans, en 1996 !). J’ai tout de suite aimé cet outil, et j’ai tout de suite aimé écrire avec. J’étais loin de penser que j’en ferais mon métier (pour internet à la maison, avec des forfaits à l’heure, #lesvraissavent, il a fallu attendre 2000, et même là, internet n’offrait pas de carrière professionnelle dans mon imagination).

Comment devenir blogueuse et rédactrice web ?

On m’a souvent demandé quelles études il faut faire pour devenir blogueuse ou rédactrice web. Quand j’ai passé mon bac en 2003, je ne suis pas sûre que c’était un métier qui existait déjà, et les formations pour bosser dans le web étaient plutôt limitées… Il existe aujourd’hui sûrement des formations dans le supérieur, mais je suis persuadée que ça reste un métier dans lequel les autodidactes se plaisent.

Si tu veux devenir blogueuse, rédactrice web, créatrice de contenu, mais que tu as l’impression de ne pas avoir fait les bonnes études, rien n’est perdu : tu trouveras plein de ressources pour te former (et dans le cadre du blog, la meilleure façon d’apprendre est de te lancer).

Après mon bac littéraire, je suis allée à la fac, en L.L.C.E. Anglais, tout simplement parce que j’aimais bien les langues et que je ne savais pas trop quoi faire. Et puis, puisqu’il fallait bien trouver un choix professionnel, j’ai fini par me dire que je deviendrais prof.

Au fond, ce que je voulais c’était écrire. Mais ça, j’avais du mal à le dire, parce que c’est bien connu, écrire ce n’est pas un métier (alors qu’en fait si !)

Je n’ai pas eu de Skyblog

Beaucoup de blogueuses commenceront leur histoire du blogging en disant que tout a commencé avec un Skyblog. Et c’est vrai que si tu étais jeune au début des années 2000, que tu aimais écrire et internet, tu avais un blog, Sky ou pas.

Moi, j’avais surtout un gros syndrome de l’imposteur, le Skyblog n’a donc pas été la première étape de ce qui m’a fait devenir blogueuse. J’avais envie d’écrire, mais j’avais peur d’être nulle, de ne rien avoir à dire. Alors j’écrivais pour moi. J’avais ouvert un blog sur lequel je n’avais posté qu’une fois, et écrit un billet sur le blog d’une amie. Le reste de mes écrits restait dans mes tiroirs, loin des regards.

Attraper les opportunités

J’ai été pendant longtemps profondément malheureuse et angoissée par mes choix d’études, ou plutôt par l’avenir professionnel qui semblait devoir forcément en découler. J’ai essayé de me réorienter, je n’ai rien trouvé qui m’attire vraiment, ni de conseils très utiles des personnes auprès desquelles je me suis tournée.

J’aimais bien étudier l’anglais et les cultures anglophones, je me suis passionnée pour certaines cours. J’aimais parfois aussi l’idée de devenir prof, l’éducation et l’enseignement sont des sujets qui m’intéressent beaucoup et des domaines dans lesquels j’ai des qualités. Mais si je commençais à trop penser que j’allais vraiment devenir prof, je commençais à me sentir coincée. C’était intéressant, mais ça ne me transportait pas, et moi, j’avais besoin de passion.

Vivre avec passion

Avoir l’impression de s’éteindre quand on n’est pas passionné par ce qu’on fait, c’est à la fois une tare et une bénédiction. Une tare parce que franchement, si j’étais devenue prof et que j’avais développé l’écriture à côté, sans pression, pour le plaisir, ma vie aurait sûrement été beaucoup plus simple et avec moins de galères. Mais c’est aussi une bénédiction parce qu’avoir senti tout de suite que je n’arriverais pas à suivre le chemin le plus évident m’a forcée à prendre toutes les opportunités qui se présentaient à moi.

À la fin de mes études, j’ai donc fait ce que je voulais faire depuis très longtemps. J’ai pris mes valises et je suis partie à Londres où j’ai trouvé des petits jobs de prof de français, en association et avec des particuliers. C’était sympa, mais une confirmation supplémentaire que je ne voulais pas faire ça toute ma vie. Quand ton job se passe bien et est plutôt cool, mais que tu as la boule au ventre le dimanche soir, ce n’est pas bon signe.

Une amie d’amie lançait alors un magazine féminin en ligne. J’ai participé avec quelques articles. Elle avait besoin de quelqu’un pour bosser avec elle, m’a proposée de venir la rejoindre à Prague. Le même jour, l’asso dans laquelle je bossais m’offrait plus d’heures et une formation sur l’enseignement. J’ai hésité quelques heures entre l’aventure et la raison, j’ai choisi l’aventure et je me suis envolée pour Prague.

La vie de freelance

Après deux ans à Prague, j’avais besoin de changement, et l’envie de retourner à Londres. J’avais d’abord l’intention de rester salariée, des freelances je n’en connaissais pas, ce n’était pas aussi développé qu’aujourd’hui (on était alors fin 2010), et même si j’avais adoré les journées en télé-travail que j’avais pu faire, ça ne faisait pas partie des possibilités dans ma tête.

Seulement voilà : je n’ai pas trouvé de travail. Mais on m’a proposé une mission de freelance, puis deux, puis des piges dans la presse féminine. Tout était encore une fois, une question de saisir les opportunités ! Alors je suis devenue freelance, et je suis rentrée en France parce que je traversais une période difficile personnellement et que j’avais besoin de mes proches.

Comment retrouver confiance en soi quand on passe sous un bulldozer ?

Début 2012, j’ai en effet été diagnostiquée d’une maladie auto-immune, Hashimoto, qui fait faire de l’hypothyroïdie, et j’en sentais les symptômes depuis déjà longtemps.

L’hypothyroidie, ça te bouffe la vie, ça ralenti tout, ça fait devenir tout compliqué. Tu te sens épuisée, tu grossis, t’as mal partout, t’es déprimée, t’as toujours l’impression d’être dans le brouillard.

Ce genre de maladie quand t’es freelance, c’est la galère, parce que donner 100% de capacité, quand justement tes capacités ont un peu été réduites à pas grand chose, c’est chaud. Heureusement, j’avais la chance d’avoir quelques clients réguliers qui me permettait d’avoir quand même un revenu, mais j’étais incapable de vraiment faire décoller mon activité.

Le petit truc insidieux avec l’hypothyroïdie, c’est que souvent tu vis avec depuis longtemps, peut-être même plusieurs années, et ce qui est un symptôme de la maladie te semble être la norme. Et même si tu revis quand tu commences à aller mieux, tu ne te ne rends pas forcément compte que tu n’est pas encore au top. Ajoute à ça ce cher syndrome de l’imposteur et bonjour la culpabilité.

J’ai mis longtemps à être en forme. J’ai mis longtemps à réussir à évaluer ce que voulait dire “être en forme”. J’ai mis longtemps à être en forme la majorité du temps.

Le réveil

2015, bonne année bien pourrie. On tâtonnait encore à trouver le bon dosage pour mon traitement. Je me suis bloquée le dos et j’ai eu tellement mal que je me suis presque évanouie dans les toilettes un matin. J’ai passé loooongtemps au lit en ayant du mal à bouger. J’ai accumulé d’autres petits soucis de santé.

C’était la joie (non). Et face à ma fatigue qui ne passait pas depuis plusieurs années, mon médecin me disait juste que c’était passager… Enfin, l’avantage quand tu touches le fond, c’est que tu rebondis. Alors j’ai pris les choses en main.

Je n’imaginais sûrement pas m’embarquer dans une redécouverte de moi-même qui allait prendre plusieurs années…

En 2016, j’ai lu tout ce que je pouvais sur ma maladie. J’ai appris à m’écouter et à gérer mon stress. J’ai testé quelques changements dans mon alimentation. J’ai changé de médecin. J’ai fait de la méditation une pratique de mon quotidien. Et j’ai commencé à aller mieux. Vraiment mieux. Du mieux qui fait tellement bien que tu découvres que tu avais un peu oublié qui tu étais au fond. Du mieux qui fout un peu les larmes aux yeux.

Quand j’ai commencé à aller mieux et que j’ai vu que ça durait, je me suis dit que professionnellement, ma vie allait enfin décoller. HAHA, ESSAYE ENCORE COCOTTE ! Forcément, quand on a passé pas mal d’années à l’ouest, rien n’est aussi simple. En 2017, j’allais mieux et je commençais à me réconcilier avec moi-même, mais j’avais l’impression d’être une grosse impostrice en matière de rédaction web et d’être une baby freelance malgré toutes mes années d’expérience. Mais je n’allais pas me laisser abattre. J’ai travaillé sur mon état d’esprit, j’ai commencé à suivre des formations, à relire des blogs, à écouter toujours plus de podcasts, et petit à petit, j’ai repris confiance en moi et je me suis améliorée encore plus.

Et le blogging dans tout ça ?

Dans les pires moments de ces années, je n’ai jamais arrêté de bloguer. Normal, écrire sur le web c’est mon métier, et bloguer j’adore ça.

À Prague, mon job consistait principalement à animer plusieurs blogs autour de la mode, de la beauté et du “féminin”. Je ne m’occupais que des aspects éditoriaux : la rédaction, le planning des contenus, la ligne éditorial… sans toucher à la technique. Alors quand j’ai quitté ce boulot, j’ai lancé un blog (sur les vampires 🧛‍♀️), puis un deuxième (sur la mode et la musique👩‍🎤), pour apprendre à gérer un WordPress, tout en continuant à écrire. Avec mon manque d’énergie, j’ai fini par les mettre de côté, mais je continuais à m’occuper du blog de Color-Mania.

Quand j’ai commencé à aller mieux, j’ai eu envie de reprendre mes blogs perso, j’ai au des soucis techniques dont je ne savais pas trop comment me dépatouillée alors j’ai pris ça pour un signe : et si je reprenais tout à zéro ? Et si je commençais ma nouvelle vie avec de nouveaux projets ?

Alors j’ai d’abord lancé Fat Lobster, mon blog sur lequel je parle de complexes, d’amour de soi, du rapport au corps, et un peu de mode (parce que je ne change pas de ce côté-là, j’ai toujours une grande histoire d’amour avec ma penderie). Et quelques mois plus tard, ce blog, Des Mots et Du Thé, parce que j’avais envie de partager mes astuces sur le blogging, de parler d’écriture, et pour me créer d’autres revenus en plus des missions de freelance.

Avec ces deux projets, j’ai atteint le next level : je me suis lancée dans quelque chose qui me parle vraiment, qui me ressemble complètement, et surtout j’ai décidé de le faire à fond. Bien sûr, j’ai des moments de doutes, mais bloguer j’aime tellement ça, il était temps de le faire pour moi et plus uniquement pour mes clients.

En 2016, j’ai appris à prendre soin de moi. En 2017, je me suis retrouvée. En 2018, j’ai planté les graines du changement. Et en 2019 ? Je récolte 🙌

Pourquoi je me suis spécialisée dans le blogging ?

La rédaction web, c’est très vaste. Ça peut aussi bien être les pages d’un site que des articles de blog ou des fiches produits pour du ecommerce. Quand j’ai commencé à travailler sur le web, je ne faisais quasiment que du blogging. En devenant freelance, j’ai eu des opportunités qui m’ont permise de toucher un peu à tout.

Mais pas photo, ce que j’ai toujours préféré, c’est le blog. Quand j’ai repris ma vie professionnelle en main, que je me suis donnée l’objectif de faire vraiment ce que j’aimais, j’ai compris qu’il était important de me spécialiser, et que ma spécialité, c’était le blogging.

J’adore écrire, mais je n’aime pas écrire sur tout et n’importe quoi. J’aime être passionnée par les sujets qui prennent forme avec mes mots, et c’est pour ça que le blogging me plait. Quand on a un blog, on peut choisir un sujet précis et passionnant, le creuser, et l’étudier sous toutes ses formes. Dans le blogging, il faut aussi toucher à tout, et ça, ça plait à ma créativité qui ne s’ennuie jamais. Petite cerise sur le gâteau, on finit par se créer une communauté super chouette, et ça, ça n’a pas de prix 🧡

ET TOI, QU’EST-CE QUI T’A AMENÉE À DEVENIR BLOGUEUSE ? RACONTE-MOI TOUT DANS LES COMMENTAIRES !

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